Situation des ponts en 1809

Fléche noire pont de la CAMPARDOUNE - Fléche  rouge pont de GUITARD - Fléche jaune pont de CAMUZAT

Les PONTS DE VENERQUE

Qu'ils soient de bois, de fer, suspendus avec des câbles les ponts de la commune de Venerque, abimés ou détruits par différentes crues ont été reconstruits en briques, élargis et rénovés.

 Ils permettaient d'atteindre directement la gare ferroviaire où une diligence assurait le transport de la gare jusqu'à Saint-Léon. Cette situation assied le caractère commercial de la bourgade, et permet d'améliorer la circulation de plus en plus conséquente des véhicules et poids lourd  de nos jours.


PONT DE LA CAMPARDOUNE

1809

L’accès à Venerque depuis Le Vernet est alors assuré par le bac (1), qui fait la traversée de l’Ariège du ‘’Chalet’’ côté Vernet à l’actuelle villa Barraut côté Venerque.

On entre donc dans Venerque par le pont de La Campardoune  (c’est le nom de la dame qui habitait au N° 1 à côté du pont) et Rive-d’Eau

 Pont sur le chemin de Venerque à Clermont .    

                                           

Vers les ANNÉES 1930

Inutile de chercher après le pont de la Campardoune, la moindre habitation, seules les poules des volières établies dans de petites grottes creusées au flan du Pech habitent alors à ‘’Joux Roquos’’. Cependant, au bord de la Hyse, en contre bas à la station de pompage habite celui que l’on appelle  ‘’Blanche’’ qui est en même temps tambour de la ville.                        

Vers les ANNÉES 1980 

Passé le pont de la Campardoune, plusieurs maisons ont été construites.

Ces villas nous conduisent au Chemin du Vert Ruisseau.

 

Le quai actuel n’existe pas encore et c’est une route, mal délimitée côté Hyse par un tertre qui s’effondre très souvent, qui court le long des maisons. Par endroits, on y construit des cabanes et même une maison qui détourne la route.

Le Conseil devant cet état de choses, décide de faire construire un mur de soutènement côté Hyse et de démolir les constructions sauvages qui s’y trouvent. Pour financer ces travaux, on vendra les terrains de Paty en bordure de l’église qui sont ‘’inutiles et pleins de fumier.’’ 

PONT DE LA CAMPARDOUNE

pont qui enjambe le ruisseau du Pas  CAHUT


Le Pont Guitard

1809

Le 7 juillet, Mr Mailhol maire a fait donner lecture de l'avis estimatif des réparations à faire au dit pont de Guitard dressé le 12 juin dernier par le sieur Goulesque maçon de la présente commune dont le montant total s'élève à la somme de cent vingt huit francs soixante centimes lequel devis a pour but de donner une plus forte élévation à la tête du pont où aboutit le monticule du pont pour en adoucir la pente et la rendre plus facile à la circulation des charrettes.

1815

Le 5 novembre, Mr le Maire a fait donner lecture de la réponse de Mr le Sous-préfet qui l'autorise à réunir le dit conseil pour délibérer la reconstruction du pont sur le ruisseau de la Hyse.

 Le conseil a de plus reconnu qu'il est indispensable pour la sureté du pont d'unir les pièces principales qui le composeront par des chaines qui le retiendront lors des grandes inondations et qu'il faut pour cette dépense une somme de vingt francs.

1828 

Le 14 septembre, le conseil s’est réuni. Mr l’adjoint a présenté un projet de réparation à faire au pont de Guitard, d’après lequel ce pont qui est de la plus grande utilité pour la commune et qui n’a que 2 mètres 1 décimètre de largeur, peut être solidement élargi d’un mètre au moyen d’une dépense d’environ 28 francs.

            Le conseil considérant que l’étroite largeur du dit pont de Guitard a souvent donné lieu à des accidents fâcheux aux passants et aux charrettes  qui y circulent pour aboutir au port et qu’il est très convenable de lui donner l’élargissement proposé a unanimement délibéré que Mr le Maire demeure autorisé à faire dresser un devis. 

La réalisation de ce pont en maçonnerie a répondu à trois objectifs principaux :

  • remplacer la passerelle en bois existant en très mauvais état et qui nécessitait d’importantes réparations

  • permettre un accès direct vers l’ Ariège et vers la route royale N20

  • donner une forte élévation à la tête du pont et de ce fait rehausser la chaussée afin d’adoucir la pente et la rendre plus facile à la circulation des charrettes

            1864

Un pont en maçonnerie fut construit sur le ruisseau de la Hyse.

Mis en service en1867

Aucune trace du nom « Guitard » parmi les habitants de Venerque . Peut-être s’agirait-il du nom de l’architecte (un Toulousain?) qui a conçu ce pont en maçonnerie.

 1993

, commencent les travaux de réfection du pont qui ne correspondait plus aux besoins actuels. En effet, le trafic s’intensifiait avec le passage de camions de très fort tonnage et le trottoir dédié aux piétons était excessivement étroit.

     Gravure du pont Guitard

de 2 mètres 1 décimètre de largeur,                                                                 Pont Guitard avant et après rénovation


LE PONT CAMUZAT

 

Pont CAMUZAT (Loupsaut) que l’on appelait : Le pont de la Hyse.

21 Janvier 1776

            Après avoir décidé, ce jour là, de la vente du taillis de Combescure l’assemblée discute sur les réparations à faire aux divers ponts et chemins, afin que les gens venant des environs puissent se rendre aux marchés et foires du lieu, qui n’auraient plus de raison d’être si les chemins aboutissant à Venerque étaient impraticables.

            Il est de toute nécessité de faire un pont sur le chemin aboutissant au présent lieu et sur celui dit de Lacarde, allant de Venerque à Grépiac et Auterive, et un autre, dit à la côte du forgeron, qui serait du chemin allant de Venerque au port de l’Ariège, n’y ayant pas absolument d’autre chemin pour pouvoir y aboutir, lequel pont qui recevra les eaux pluviales du lieu de Venerque et qui est indispensable.

Il serait également bon, afin d’éviter une chute prochaine, de celui du pont de la Hyse  ainsi que celui  dit ‘’Le pont de Guitard qui a besoin d’un petit rembraguement’’ afin d’éviter leur dépérissement et leur chute prochaine… 

1793

La municipalité de Venerque  décide de réparer le pont actuel de la Hyse celui dit de ‘’CAMUZAT qui menace ruine ! ’’

1808

On se propose de faire quelques réparations urgentes aux deux ponts sur la Hyse, celui de CAMUZAT et celui de GUITTART près de Rive-d’Eau.

                                            

Pont de CAMUZAT


PONT DE L’ARIEGE

 1833

" A Monsieur le Préfet de la Haute-Garonne "

Les soussignés habitants de la commune de Venerque ont l'honneur de demander qu'elle soit autorisée:

            1°) a faire construire un pont à ses frais sur l'Ariège entre Venerque et le Vernet

            2°) et pour fournir a cette dépense à vendre la forest communale de Combescure

3°) enfin a faire percevoir sur ce pont un péage pendant un nombre d'années qui sera jugé nécessaire pour la rembourser de ses avances.

Considérant, que la commune de Venerque a des moyens presque suffisants pour fournir à la dépense de la construction du pont sur l'Ariège en vendant la forest communale de Combescure,

Considérant que le gouvernement vient au secours des communes qui emploient leurs ressources pour des ouvrages d'utilité générale et que la commune de Venerque en employant le prix de la forest pour construire un pont dont les résultats seront si avantageux pour toute la contrée a tout lieu d'espérer que le gouvernement l'aidera.

Considérant encore que les premières années de péage peuvent être employées a compléter le payement de l'Entrepreneur

Considérant enfin que la commune de Venerque outre l'augmentation de son revenu trouverait dans la construction du pont et sans aucun sacrifice un avantage par l'augmentation considérable des produits agricoles, du commerce, de l'industrie et de la population, enfin de l'aisance et du bonheur de toutes les classes.

En conséquence de tout de dessus le conseil municipal a délibéré à l'unanimité ce qui suit:

Il sera construit un pont en maçonnerie sur la rivière de l'Ariège entre Venerque et le Vernet aux frais de la commune de Venerque,

La commune de Venerque pour se rembourser de ses avances demande au gouvernement d'être autorisé à percevoir à son profit pendant quatre vingt dix neuf ans un péage sur le pont conformément au tarif existant au pont de Pinsaguel. Fait et délibéré en conseil municipal les jours, mois et an que dessus et ont signé Dudit 23 juin 1833 Le conseil déclare que dans le cas ou toutes les ressources ci-dessus ne couvriraient pas la dépense d'un pont en maçonnerie, qui est universellement désiré, l'on pourrait faire un pont suspendu en fil de fer.  

En 1841 est ouvert à la circulation un pont suspendu sur l'Ariège en remplacement du bac. Ce pont de 90 mètres à travée unique est soutenu par 8 câbles d'acier qui reposent sur 4 obélisques de 10 mètres de haut. Il sera à péage jusqu'au rachat de la concession par l'État en 1883.

Jusqu'en 1844

 la commune de Venerque n'avait d'autre moyen de communication avec la plaine, qu'un bac servant à relier les deux rives de l'Ariège. Ce fut seulement à cette époque que les principaux propriétaires de Venerque et des environs projetèrent la construction d'un pont suspendu; ils se constituèrent en société anonyme légalement reconnue par une ordonnance royale du 10 septembre 1844 et par laquelle l'état concédait à la dite société le droit de péage pendant un espace de trente neuf ans.

  1864

pont Ariège en maçonnerie

Quelques années plus tard, les actionnaires voulant éviter les nombreux dangers que représentait ce pont, surtout quand il était balloté par le vent d'autan, décidèrent de le remplacer par un pont fixe en maçonnerie qui fut livré à la circulation en février 1864.

C'est un des rares ponts qui a résisté à la crue du 23 juin 1875. 

Novembre 1980

Il est décidé d'agrandir le pont sur l'Ariège qui est trop étroit pour la circulation devenue maintenant considérable. Mais on doit pour cela démolir les parapets en brique et surtout les deux maisonnettes situées de part et d'autre de la chaussée, à l'extrémité du pont côté Le Vernet.

      Ces deux petits édifices très rares étaient les derniers témoins du paiement de l’octroi que l’on devait pour traverser le pont. Le progrès a eu raison de la conservation.

 

 

On aperçoit coté le Vernet les deux maisonnettes qui servaient jadis d'octroi, ainsi que les parapets en brique. (photo du milieu)

 

 

                                           Le pont de Venerque de nos jours


Le PONT DU MOULIN

SUITE A LA CONSTRUCTION DU MOULIN EN 1821

la construction du premier pont  sur le canal du moulin

Ce pont était en bois car le canal allant du moulin à la Hyse avait dû être modifié et cela avait occasionné un surcoût ; Les finances n’étant plus suffisantes pour construire un pont en briques , il fallut se contenter d’un  pont en bois pour laisser passer ceux qui empruntaient le chemin du pont de Venerque à la hauteur de la Pierre de St Brès (1), chemin charretier où abordent toujours de nombreux bateaux.

pont en bois qui malheureusement fut emporté lors de la grande crue de 1875.


         Texte de :                                                                                                                                                                                                   Photographie / Gravure

        Mr R. PITET                                                                                                                                                                                  Association du Patrimoine Venerque   

     Mr M. TUFFERY

    Colonel JAUBART