SIMON DE LANCEFOC

Les frères Pierre et Simon de Lancefoc, associés de 1504 à 1513, achètent du pastel à Cintegabelle avec une exclusivité d’achat et le diffusent sur Bayonne. Par la suite, Simon poursuit cette activité par des innovations hardies pour l’époque, élaborant et contrôlant pour la première fois un système complet, de l’autoproduction à la vente. Il multiplie les achats de terrains, le prêt d’argent à des producteurs de pastel, la récolte servant alors de garantie. Il place des membres de sa famille à des postes stratégiques, à la direction des comptoirs, par exemple. Sa notoriété s’accroît encore, puisque vers 1523-1524, les banquiers toulousains le choisissent comme correspondant toulousain. (1)

            De grands marchands sont hissés au capitoulat, ils se font élire magistrats municipaux de la ville de Toulouse.

             En 1519 Simon de Lancefoc sera élu. 

            Mais si Pierre 1er de Lancefoc avait été un grand négociant en pastel, dont les revenus lui avaient permis de faire bâtir l’hôtel de Lancefoc à Toulouse, son second fils Simon ne suivra pas son exemple. Il va utiliser la part qui lui est échue de la fortune de son père à l’achat de « seigneuries » aux environs de Toulouse. Son frère Pierre II, continuera l’exploitation du pastel et deviendra l’un des plus riches marchands de Toulouse.

En 1532, Simon de Lancefoc est déjà coseigneur de Venerque, mais les Falgar ont gardé une part importante de leur coseigneurie. En 1532, ils vont vendre cette part à deux seigneurs : Roger d’Espagne, baron de Montespan et aux de Bertier, de Pinsaguel. La famille d’Espagne par besoin d’argent dû  revendre sa part et Simon de Lancefoc qui lui, en avait beaucoup, la racheta.

En 1535, les de Bertier-Pinsaguel  vendent à leur tour leur part de terres à Simon de Lancefoc, qui devient ainsi le seul seigneur de Venerque. Il fera construire ici un hôtel de Lancefoc, mais étant à la campagne ce sera le« château de Lancefoc », à l’emplacement de la mairie actuelle. Il subsistera jusqu’en 1825. 

En 1550 Simon de Lancefoc meurt sans laisser de postérité.

              SIMON DE LANCEFOC 1513 à 1538

  • Il invente et pratique le prêt sur pastel, c’est-à-dire qu’il avance aux paysans des sommes afin qu’ils puissent semer et cultiver l’Isatis Tinctoria, contre remboursement sur une partie de la production.

  • Le prêt sur pastel joue donc un rôle de crédit rural et le principe de l’achat anticipé du pastel se développe.

  • De plus les achats de pastels effectués par Simon de Lancefoc n’offrent pas de rapports très nets avec la cartographie de ses propriétés.

             SIMON DE LANCEFOC ET LE COMMERCE

  • A partir de 1534 on constate une moyenne d’achat de coques de 10 000 chaque fois.

  • Simon procède lui-même à la préparation de l’agrainât sans avoir recours aux spécialistes locaux.

  • Des actes permettent de constater l’existence d’un commerce

d’expédition aussi bien en France qu’à l’étranger. Paris était un marché important.

  • Dès 1525 des marchands lyonnais engagent des capitaux dans le commerce du pastel toulousain et choisissent Simon de Lancefoc comme agent.

  • Bordeaux était une plateforme d’exportation.

  • sources Internet
  • sources M. Tuffery (le livre de Venerque)